par Marion Messador et Nathanaël Travier • 19 novembre 2015
Dans la grande machine en mouvement qu’est la ville, il est des lieux qui ne servent à rien. Oubliées, laissées en jachère pour une durée inconnue, ces friches sont les témoins de l’évolution de nos villes.
Sitôt qu’on y pénètre, les friches apparaissent comme des décors délaissés. Structures de tôle qui ne renferment rien, pans de mur dressés dans le vide, fenêtres sans carreaux, jeux de lumière : tout réside dans l’angle qu’adoptera la caméra. Côté face, la vie prête à frémir; côté pile, le carton-pâte.
Et sur le plateau déserté par les acteurs d’autrefois, on perçoit toujours une atmosphère particulière, une sorte de nostalgie du temps où ces espaces avaient un rôle, la légère torpeur qui suit la fin du film.














